Regard sur… la dépendance sexuelle

Par Ginette Plante et Sylvie Moisan

La dépendance sexuelle est très similaire à la dépendance à une substance. Ce n’est pas tant l’objet de la dépendance qui rend la personne obsessive, mais plutôt les effets qu’elle en retire, ces derniers pouvant être d’ordre physique, émotionnel ou psychologique.

Reconnaître la dépendance sexuelle

Il n’est pas rare que la personne dépendante au sexe ait été victime de violences sexuelles ou émotionnelles au cours de son enfance. Ce qu’elle recherche dans le sexe est une forme d’amour, croyant qu’il s’agit là de la seule manière de le trouver. Pourtant, les comportements compulsifs liés à ce problème n’impliquent pas toujours une autre personne. Les personnes dépendantes sexuelles peuvent en effet trouver satisfaction dans la masturbation, ou encore dans le visionnement de matériel pornographique.

Souvent, le sujet dépendant sexuel est porté à utiliser l’activité sexuelle pour y puiser un sentiment d’identité ou de valeur personnelle. Ce peut toutefois être pour prouver qu’il ne vaut rien, dans le cas où il est convaincu d’être une mauvaise personne, d’être indigne de recevoir l’amour. Une fois sa compulsion satisfaite, l’individu sera souvent accablé de culpabilité, sentiment qui le poussera à rechercher à nouveau un semblant de bien-être. Il s’agit ici du cercle vicieux commun à toutes les dépendances.

Le comportement obsessif se reconnaît au fait que les préoccupations, pensées et activités liées à la compulsion nuisent aux autres aspects de la vie de l’individu (relations, santé, travail, etc.). La dépendance sexuelle peut en outre déboucher sur le trouble obsessionnel compulsif (TOC), la personnalité narcissique ou la dépression maniaque.

Travailler le problème

Comme pour toute démarche de transformation, il importe que la personne, d’abord, reconnaisse qu’elle présente le problème et désire s’en libérer. Cela est la condition sine qua non pour entreprendre une démarche de mieux-être. Parmi les avenues qui s’offrent à l’individu voulant se libérer de la dépendance sexuelle, on note la psychothérapie, les groupes de parole (un peu comme les Alcooliques anonymes, par exemple) et l’hypnose thérapeutique.

Le précieux soutien de l’hypnose

En premier lieu, il s’agira d’abaisser l’anxiété qui étreint la personne, car c’est souvent cet état qui va déclencher la compulsion ou accentuer la déviation. On pourra également amener le sujet à dépasser ses peurs et ses blocages en défaisant peu à peu les nœuds traumatiques qui l’étouffent, qui l’emprisonnent dans ses comportements compulsifs et compensatoires.

Les personnes dépendantes sexuellement, comme celles présentant une ou d’autres formes de dépendances, doivent d’abord et avant tout apprendre à se libérer des fortes tensions qui les assaillent et s’accorder le droit au véritable bien-être. Notre outil de l’hypnose est tout indiqué pour cela.

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Parution de cet article : 2016

Les idées exposées dans cet article reflètent l’opinion des coauteures.