Le TOC : quand obsession et compulsion s’associent

Article par Ginette Plante et Sylvie Moisan

Dans un TOC (trouble obsessionnel compulsif), il y a association de deux éléments : l’obsession et la compulsion. Penchons-nous sur ce trouble de santé mentale.

L’obsession

L’obsession est un trouble mental caractérisé par une idée fixe. C’est une pensée récurrente, persistante. Elle accapare la conscience. Une obsession contient un doute immotivé et généré par la pensée qu’un danger est présent, réel malgré les faits, la réalité. L’individu qui souffre d’une obsession est donc envahi par l’idée que quelque chose d’affreux peut se produire et affecter sa personne ou les gens qu’il côtoie régulièrement.

L’obsession, qui est souvent une peur ou une crainte, peut avoir une teneur douloureuse, dégoûtante, inacceptable ou anxiogène (exemples : se faire voler, contracter une maladie, contaminer ses proches). On en vient à imaginer une série de conséquences terribles que l’on désire éviter à tout prix. C’est pourquoi, généralement, un besoin urgent de faire une action (pour prévenir le danger) va de pair avec une obsession. Et cette action qui en découle est la compulsion.

Les obsessions typiques sont les suivantes : peur d’être contaminé; – doute et pensées d’ordre sexuel ou religieux; – peur des microbes; – peur de se blesser; – préoccupation de la sécurité d’autrui; – peur de commettre des actes scandaleux. (Source : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/articles_pdf/le_toc.pdf)

La compulsion

Comme vu plus haut, c’est l’obsession qui détermine la nature d’une compulsion, compulsion qui est une force intérieure poussant impérativement une personne à accomplir certains actes. C’est en fait une action répétitive qu’elle se sent obligée d’effectuer en réponse à son obsession – pour la réprimer, pour réprimer la pensée et l’état anxieux qui l’habitent. La compulsion vise à éviter un événement que l’on redoute ou à chasser une détresse, un sentiment anxieux. Malheureusement, toute compulsion n’offre qu’un soulagement temporaire. D’ailleurs, le TOC est un cycle incessant.

La compulsion prend souvent la forme d’un rituel. Elle peut se présenter comme une action concrète, ou encore comme un rituel mental, et n’apporte aucun plaisir.

Les compulsions typiques sont les suivantes : propreté excessive; – classement; – dénombrement; – répétition sans cesse d’un mot; – besoin de toucher; – besoin de vérifier plusieurs fois; – collectionnisme. (Source : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/articles_pdf/le_toc.pdf)

Le TOC, cette source de détresse

Bien sûr, nous avons tous et toutes des rituels ainsi que des pensées quasi obsédantes. Toutefois, pour qu’il y ait TOC, il doit y avoir détresse importante, honte, etc. On parle alors d’un comportement pouvant gâcher la vie de l’individu et, possiblement, celle des êtres qui l’entourent.

Certaines personnes souffrant d’un TOC peuvent devenir archi-anxieuses ou même dépressives. Dans beaucoup de cas, le rituel compulsif est mal vécu : on trouve cela exaspérant, embarrassant, affligeant. Par ailleurs, la personne souffrant d’un TOC reconnaît l’absurdité et l’aspect gênant de ses gestes ou actes, mais elle les pose malgré elle. Sans aide extérieure, il lui est impossible de s’en défaire.

Les symptômes peuvent se présenter très variablement d’un sujet à l’autre (nettoyer sans fin, se laver les mains un nombre de fois déterminé, vérifier maintes fois que les portes sont barrées, avoir des rituels mentaux, etc.). Les rituels compulsifs de l’individu souffrant d’un TOC prennent en général plus d’une heure par jour. Ils prennent énormément de place dans sa vie et ont de réels retentissements dans son quotidien, dans ses vies sociale et professionnelle.

Le trouble du TOC peut survenir à tout âge. Néanmoins, celui-ci apparaît généralement avant la quarantaine. Il toucherait de manière égale les hommes et les femmes.

L’hypnose comme précieux soutien

L’hypnose peut être grandement utile dans l’atténuation du TOC. On l’emploiera entre autres pour la modification de croyances et de comportements, et pour l’annihilation de peurs.

Ginette Plante et Sylvie Moisan

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